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 TABAC & DROGUE


Remarque préliminaire: Tabac et drogues sont deux problèmes auxquels sont confrontés les adolescents. Quentin Roullier alerte régulièrement les parents à ce sujet et il interdit strictement de fumer dans les locaux du département Danse. L'usage de drogue est passible du conseil de discipline et de la radiation du Conservatoire. Le document suivant a été rédigé par Monsieur Campion qui connaît parfaitement ce sujet.
TABAC & DROGUE :
Il n’y a pas de feu sans fumée!
Le problème de la drogue est, aujourd’hui pius qu’hier, un phénomène de société qui devient de plus en plus aigu et sensible. Les jeunes sont la cible principale de ce fléau et la population la plus vulnérable.
La drogue est considérée comme étant une substance toxique pour l’organisme et a pour effet de créer un véritable état de dépendance. De nombreux types de drogues existent (dures, légères légales, illégales). Les drogues sont dites "légales" quand elles sont vendues dans le commerce, elles sont acceptées par la société, pourtant, chaque année, elles font de nombreux morts. Les plus communément admises et connues sont le TABAC et l’ALCOOL qui consommés régulièrement et/ou à haute dose constituent de véritables drogues dangereuses. Lorsque le mot drogue est prononcé nous pensons pourtant au HASCHICH et à l’HEROINE. Dans ce cas présent nous avons une drogue dite "illégale".
Rappelons que l’habitude d’absorber des doses croissantes de substances toxiques ou de stupéfiants s’appelle la toxicomanie.
TABAC ET TABAGISME
Le tabac est un produit nocif pour la santé, il agit sur l’organisme. Il contient principalement de la nicotine qui est une substance excitante, des goudrons à action cancérigène et de l’oxyde de carbone. Le taux de goudron et de nicotine est variable suivant les tabacs et le filtre de la cigarette ne retient que 10 à 15 % des produits nocifs contenus dans la fumée. Le tabagisme est l’habitude qui consiste à fumer, en ayant tendance à augmenter les doses. Le nombre de fumeurs croît régulièrement depuis la 2ème guerre mondiale. Actuellement on fume de plus en plus et de plus en plus jeune. Le nombre de fumeurs adultes est en légère diminution par contre le nombre de fumeurs de moins de 20 ans est en forte progression (notamment chez les femmes). Le tabac est à l’origine de nombreuses maladies dont le cancer en est la triste illustration. Et si en parallèle les progrès de la médecine permettent de réduire le taux de mortalité de certains cancers il n’en demeure pas moins que celui du cancer du poumon stagne voire même augmente.
Les symptômes du tabagisme sont nombreux et notamment nous pouvons signaler ceux relatifs à l’appareil respiratoire, au niveau des bronches et des alvéoles pulmonaires un sujet fumeur en ressentira les effets sur son système nerveux par des maux de tête, des troubles de la mémoire, nervosité, tremblements et accoutumance à la nicotine, puis au niveau des sens par une altération des goûts et de l’odorat, ensuite sur l’appareil locomoteur avec un léger ralentissement de la croissance, sur l’appareil respiratoire par un essoufflement et de la toux, de la bronchite chronique et les cancers du larynx, pharynx, des bronches et des poumons, sur l’appareil circulatoire par une accélération du rythme cardiaque, des palpitations, de l’hypertension et l’infarctus du myocarde, sur l’appareil digestif, par le jaunissement des dents, l’ulcère de l’estomac et le cancer de l’œsophage, sur l’appareil urinaire par le cancer de la vessie.
Chaque année 3,5 millions de décès dans le monde sont imputables au tabac, en France 54 000 décès sont causés tous les ans par le tabac.
TABAC + PILULE = DANGER
Une fumeuse a quatre fois plus de risques d’avoir un infarctus qu’une non fumeuse, ces risques passent à quinze si la fumeuse est sous pilule.
L’espérance de vie du fumeur diminue en fonction du nombre de cigarettes fumées. Il faut aussi savoir que les non fumeurs mis en présence de fumeurs peuvent présenter au bout de quelques années les mêmes symptômes.
LA DROGUE
Pourquoi la drogue? Question généralement posée aujourd’hui. Pour bien comprendre ce phénomène et le processus qui se passe au niveau du cerveau humain, nous classifierons les drogues en trois groupes:
- les PERTURBATEURS HALLUCINOGENES,
- les DEPRESSEURS DU SYSTEME NERVEUX,
- les STIMULANTS DU SYSTEME NERVEUX.
En ce qui concerne les perturbateurs hallucinogènes nous parlerons essentiellement du CALNABIS, Il se présente sous diverses formes de fleurs ou plantes séchées (MARIJUANA ou HERBE), résine de fleurs (HASCHICH) ainsi que le LSD.
Il est souvent dit que ce fameux cannabis est une drogue douce. Il faut cependant savoir que la substance toxicomanogène du cannabis est le T.H.C. ou tetrahydrocannabinol. L’effet du cannabis sur l’organisme sera l’euphorie et des troubles de la perception visuelle et auditive. Pris en quantité il entraînera de véritables crises de désocialisation, c’est à dire l’envie de ne plus rien faire. La seule idée qu’aura le toxicomane sera de prendre n "dop" et de la reprendre. Les personnes qui pensent que le cannabis est une drogue douce se trompent lourdement. En effet, lors d’une conférence à Willington, les médecins ont constaté que des personnes ayant arrêté la prise de ce produit depuis 5 années, avaient des troubles du comportement et pouvaient être dangereuses. Le cannabis est devenu une mode, on le trouve presque partout en vente libre dans tous les lieux publics. Mais sachez que c’est un produit dangereux.
Le jeune qui fume son "joint" n’a pas l’explication ni la terminologie de ce mot. Le mot "joint" est le tube réducteur, morceau de carton qui est mis en bout de la cigarette et réduira la température de combustion. Le joint se trouvera facilement dans la poche d'un adolescent sous forme de ticket de métro roulé ou d'un petit morceau de carton. C’est un moyen de dépistage. Il fàut savoir que des traces de T.H.C. peuvent également être trouvées 45 jours après la prise, dans les urines et dans le sang. Au XlXème siècle Baudelaire avait remarqué la nocivité de ce produit et n’hésitait pas à écrire "s’il existait un gouvernement qui eut à corrompre ses gouvernés, il n’aurait qu’à encourager l’usage du HASCHICH". Si à son époque ce produit était nocif; il l’est toujours en 1994.
Autre produit de la même famille : le LSD 25. Pourquoi 25 ? Car il s’agit de la 25ème transformation. Ce produit a beaucoup fait parler de lui dans les années 1960, Bob Dylan avait pris sa première dose dans un taxi avec les Beatles. Ils avaient trouvé ce produit comme leur permettant de pouvoir "planer" et ils ont fait un voyage à Kathmandou où ils ont mélangé cannabis et LSD. Ils ont ensuite ramené ces produits toxiques en Europe, qui ont accompagné le phénomène Beatniks et Hippies.
Dans la même catégorie de’ produit nous trouvons également la PHENSICLIDINE que l’on appelle élégamment pilule de la paix. Découverte américaine dans les années 1960, initialement destiné aux animaux. Si ce produit "psychotrope" est mal absorbé ou en prise trop importante, il peut entraîner sur un sujet, un excès de violence souvent incontrôlé envers soi-même ou autrui.
Dans le deuxième groupe, nous avons les dépresseurs du système nerveux central où nous trouvons la chaîne des opiacés (OPIUM, MORPHINE, HEROINE). Les effets de ces drogues peuvent donner un sentiment de plaisir et d’euphorie, de somnolence, la perte d’appétit, l'amaigrissement , la mort par prise de drogue trop forte (overdose). Les effets secondaires pourront être l’impuissance chez les héroïnomanes, les infections dues aux injections répétées (hépatite virale, abcès, septicémie, SIDA etc...).
C’est à partir du pavot que l’opium pourra être obtenu, et de l’opium que l’on pourra faire la morphine, puis de la morphine dérivera l’héroïne. C’est un chercheur allemand Dreyer qui en 1898 a trouvé un produit merveilleux, extraordinaire, héroïque d’où son nom héroïne. Utilisé en médecine, c’est en 1910 que l’on s’est aperçu qu’il y avait déjà 300 000 toxicomanes dépendants. Les médecins ont constaté que ce produit n’était pas seulement une drogue mais un véritable poison.

Avec L'HEROINE le toxicomane ressent deux impressions. La première "LE FLASH", immédiatement le toxicomane a une impression de chaleur qui lui monte à la tête, l’intense impression de jouissance. Plaisir puissant et immédiat qui durera environ un quart d’heure et qui diminuera. Phénomène de dépendance. Etat second qui permet au toxicomane d’évacuer toutes ses contraintes. L’héroïne est un produit très dangereux car la dépendance et la tolérance arrivent très vite et en quelques prises seulement on va devenir tout à fait dépendant et donc toxicomane.
Toxicomane Toxique et Manie. On voit à travers la drogue la galère du toxicomane pour articuler sa vie entre le besoin et le manque. Besoin d’injection puis rapidement après un énorme manque que l’on appelle le manque de la dépendance psychique et physique. Un toxicomane en état de dépendance physique aura mal dans tout son corps. Le fait de tirer un drap sur son corps nu va le faire hurler de douleur.
Dans le troisième groupe, parmi les stimulants du système nerveux central, nous trouvons la COCAINE. Ce produit est obtenu à partir des feuilles de coca. Ses effets sont la stimulation du système nerveux, l’euphorie, les hallucinations, l’amaigrissement par perte d’appétit et la mort par overdose. En employant ce produit, le toxicomane fera stimuler ses facultés intellectuelles, reculer presque sans limite la faim, la fatigue. Il va se sentir plus fort, plus performant, il se passera de dormir, de manger. Grande illusion car dans toutes ses drogues il y a le revers de la médaille et le toxicomane va devenir irascible, se mettra facilement en colère et sombrera s’il arrête le produit dans la dépression nerveuse.
Dans cette gamme de produits dangereux nous trouvons le CRACK qui est une cocaïne base durcie, puis les AMPHETAMINES, le MDA et le MDMA, le fameux extasy est un aphrodisiaque.
En conclusion LA DROGUE sous toutes ses formes est à proscrire radicalement, de toute évidence elle détruit l’être humain tant sur le plan physique que psychique.
Le tabac est une drogue
En 1988, le département américain de la Santé a défini l'usage du tabac comme une addiction dépendante de la nicotine. Les processus de cette dépendance sont identiques à ceux observés pour une drogue habituelle, comme la cocaïne ou l'héroïne.
La conférence de consensus de 1998 précise cette dépendance à la drogue tabac.

"Le tabagisme peut être défini comme un comportement renforcé par une dépendance pharmacologique dont la nicotine est responsable. Si l'entrée dans le tabagisme est la conséquence de pressions sociologiques et culturelles, sa persistance est favorisée par le développement d'une double dépendance "
·         pharmacologique : la dépendance au tabac est authentifiée par l'apparition d'une tolérance et des symptômes de sevrage ;
·         non pharmacologique : le fumeur continue de fumer malgré le risque reconnu de sa pratique et une pression sociale et environnementale négative.
Ces deux dépendances peuvent ou non coexister chez un même sujet, voire être absentes chez certains.
Le plaisir de fumer est lié à la dépendance nicotinique : quelques dizaines de minutes après avoir fumé, la concentration de nicotine dans le sang a déjà beaucoup diminué, et des troubles causés par le manque de nicotine apparaissent, comme le besoin urgent de fumer, l'anxiété, l'irritabilité, l'impatience, etc.
Ces troubles disparaissent dès que l'on fume, ce qui explique le sentiment de plaisir et de soulagement que l'on éprouve à fumer.
Les non-fumeurs n'éprouvent aucun plaisir à fumer.
Chez les ex-fumeurs, le cycle nicotine - manque - plaisir est interrompu.
Enfin, les troubles causés par le manque de nicotine sont atténués par l'usage de substituts nicotiniques (patch, gomme, inhalateur, spray nasal).
Le schéma suivant, emprunté à Tabac-Net.(site déjà cité dans la page appelante) explique cette dépendance au tabac.

Il existe plusieurs tests (ou questionnaires) pour estimer la dépendance des sujets vis à vis du tabac.
Certains sont simples d'utilisation (cf. plus loin l'utilisation pour le sevrage tabagique), d'autres plus analytiques. Ainsi, le Centre de Genève (cf. site mentionné dans la page appelante) cherche à tester :
·         l'heure de la première cigarette et l'importance du tabagisme,
·         l'anxiété à manquer de cigarettes et les démarches entreprises pour se fournir en cette drogue,
·         les modalités d'achat (en paquet ou en cartouche),
·         le passage ou non à une autre marque de tabac,
·         la difficulté à ne pas fumer dans les lieux d'interdiction formelle et la nécessité de quitter une salle au cours d'une longue réunion,
·         les circonstances du tabagisme (anxiété, effort particulier, poursuite en cas de maladie intercurrente ou pour éviter de manquer de cigarette),
·         le tabagisme systématique de société (début, milieu ou fin de repas, café, rencontre amicale, dancing...),
·         les symptômes observés en cas de manque (irritation, agitation, absence de concentration, tremblements...),
·         la crainte devant l'effort d'arrêter le tabagisme.
Il est clair que tous ces questionnaires montrent le caractère dépendant du