Larbi Ben M'hidi
Larbi Ben M'hidi | ||
Arrestation de Larbi Ben M'Hidi (Alger, 25 février 1957). |
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Naissance | 1923 Ain M'lila,Aurès Algérie |
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Décès | début (à 34 ans) maquis dans une ferme à 20 km au sud d'Alger |
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Origine | Algérienne | |
Allégeance | FLN | |
Grade | Chef de l'ALN | |
Années de service | 1945 – 1957 | |
Conflits | Guerre d'Algérie | |
Commandement | ALN Wilaya V l'Oranie | |
Faits d'armes | Batailles dans l'Oranie [réf. nécessaire] Bataille d’Alger |
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Distinctions | honneurs militaires Cimetière des Martyrs |
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Hommages | 1er novembre 1954 | |
Autres fonctions | Approvisionnement militaire, Direction | |
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Il est considéré comme un héros de la Révolution en Algérie1 et son nom a été attribué à plusieurs lieux et édifices institutionnels.
Sommaire
Biographie
Enfance et formation
Cadet d'une famille rurale aisée4 de trois filles et deux garçons, il naît dans le village d'El Kouahi5 à Aïn M'lila (40 km au sud de Constantine). Après une année à l'école primaire française de son village natal, il part pour Batna où il obtient son certificat d’études primaires6, puis commence des études secondaires à Biskra. En 1939, il s'engage dans les rangs des Scouts musulmans algériens ; au bout de quelques mois, il devient chef de groupe scout. [réf. souhaitée]Engagement politique
Il devient également un militant très actif du Parti du peuple algérien (PPA)4. Ben M'hidi adhére au mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) fondé par Ferhat Abbas et participe au congrès de mars 1945.[réf. nécessaire]
Il est arrêté après les massacres du 8 mai 19454. Le PPA étant devenu clandestin après 19451, il adhère au Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) et devient cadre de l'Organisation Spéciale (OS)1. Lors du démantèlement de cette structure en 1950, il est de nouveau recherché1 et condamné par défaut à dix ans de prison4 pour « menées subversives et activité illégale »5.
Le FLN
En avril 1954, Ben M'hidi est l'un des neuf fondateurs du Comité révolutionnaire d'unité et d'action1 qui le 10 octobre 1954 transforment le CRUA en FLN et décident de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance algérienne. On lui confie la direction de l'Oranie (wilaya V à partir de 1956) qui est sa première responsabilité ; il l'organise efficacement malgré les difficultés5.En 1956, laissant le commandement de la wilaya V à son lieutenant Abdelhafid Boussouf, il devient membre du Conseil national de la révolution algérienne ; il est proche des idées d'Abane Ramdane et de Krim Belkacem.
La bataille d'Alger et la mort
Nommé à la tête de la Zone autonome d'Alger, il participe à l'organisation des premiers attentats dans la capitale (notamment ceux du 30 septembre 1956). En janvier, le gouverneur général Robert Lacoste lance la bataille d'Alger, confiant aux parachutistes du général Massu les pouvoirs de police dans la Zone Alger-Sahel.Larbi Ben M'hidi est arrêté le 23 février 1957 par les parachutistes (la direction de la ZAA passe alors à son adjoint Yacef Saâdi, responsable militaire) ; refusant de parler sous la torture, il est tué par un groupe de soldats français aux ordres du futur général Paul Aussaresses, dans la nuit du 3 au 4 mars 19577.
Réactions postérieures à sa mort
- Témoignage de Jacques Allaire
- Les aveux de Paul Aussaresses
Le 5 mars 2007, dans un entretien au quotidien Le Monde3, Aussaresses retrace les dernières heures de Larbi Ben M'hidi, amené d'Alger dans la Mitidja, dans la ferme désaffectée d'un colon extrémiste. Six hommes dont Aussaresses préparent l'exécution en passant une corde à travers un conduit de chauffage. L'un des hommes joue le rôle du supplicié pour vérifier que tout est au point. Il est monté sur un tabouret, a passé sa tête dans le nœud et regarde les autres provoquant un fou rire général. Un parachutiste veut bander les yeux de Ben M'hidi. Celui-ci refuse. Le soldat répond qu'il exécute un ordre. Ben M'hidi réplique qu'il est colonel de l'ALN et qu'il sait ce que sont les ordres. Sa demande sera refusée ; il sera pendu les yeux bandés et se taira jusqu'à la fin. Pour le pendre, les bourreaux vont s'y prendre à deux fois. La première fois, la corde casse.
Hommages
Héros national en Algérie1, surnommé « le Jean Moulin algérien », il est enterré dans le « carré des martyrs » du cimetière d'El Alia, à Alger9.En son honneur, Marsa Ben M'Hidi, une commune de la wilaya de Tlemcen, porte son nom, de même que l’université d'Oum El Bouaghi. À l'instar de la rue Larbi Ben M’Hidi, une importante artère d'Alger (ancienne rue d'Isly), chaque ville d'Algérie a une rue portant son nom5, ainsi que différents établissements scolaires à travers le pays et des plages de la ville de Skikda (anciennement plages Jeanne d'Arc).
Références
- Les mots de la Guerre d'Algérie, p. 22;
- « Les aveux du général Aussaresses », Le Monde, 3 mai 2001, contenant de larges extraits du livre Services spéciaux, Algérie 1955-1957, Perrin, 3 mai 2001.
- Florence Beaugé, « Le général Aussaresses confirme que le chef du FLN à Alger, Larbi Ben M'Hidi, a été pendu », Le Monde, 6 mars 2007.
- Mohammed Harbi, 1954: la guerre commence en Algérie, barzakh, , 209 p. (ISBN 978-9961-892-69-5, lire en ligne [archive]), p. 190
- Dictionnaire biographique des militants nationalistes algériens, p. 323.
- Notice biographique sur le site 1° novembre 1954 [archive]
- La guerre d'Algérie, 1954-2004, la fin de l'amnésie, Robert Laffont (2004), sous la direction de Mohammed Harbi, Benjamin Stora
- Yves Boisset, La Bataille d'Alger, 2006
- « Les martyrs de la révolution algérienne : Larbi Ben M'Hidi », Réflexions, 8 août 2011 (Lire en ligne [archive]).
Annexes
Bibliographie
- Khalfa Mameri, Les héros de la guerre d'Algérie. Larbi Ben M'hidi, Alger, Éditions Karim Mameri, 1996, 168 p.
- Benjamin Sora, Dictionnaire biographique des militants nationalistes algériens : E.N.A, P.P.A., M.T.L.D., 1926-1954, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 323
- Benjamin Stora, Les mots de la Guerre d'Algérie, Presses Univ. du Mirail, coll. « Les mots de », , 127 p. (ISBN 285816777X, lire en ligne), p. 22
- Article
- « Les aveux du général Aussaresses », dans Le Monde, 3 mai 2001, article contenant de larges extraits du livre Services spéciaux, Algérie 1955-1957, Perrin, 2001.